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25 avril 2015

Les mamies lui disent merci !

Allez en cette periode de printemps ou les potagers fourmillent de visiteurs, je vous fait part d'une petite perle récoltée sur un bouquin de 1863 : Le potager moderne par GRESSENT,  Professeur d'Arboriculture à l'Institut Agricole de Beauvais.

Pour commencer, le bouquin vaut le détour pour le style de l'auteur, un petit exemple rapide dès le début du chapitre 1 :

CE QUI EST ET CE QUI DEVRAIT ÊTRE.


Avant de procéder à l'examen de la culture des légumes dans la majeure partie de la France, plaçons en dehors de cet examen :
1. Les cultures des maraîchers de Paris et des grandes villes de France.
2. Celles des potagers de châteaux.
Le maraîcher parisien est un type qui ne se rencontre qu'à Paris. C'est la personnification de l'intelligence et du travail. Ces deux qualités poussées à l'excès font de ses cultures des phénomènes de production admirés du monde entier. Le maraîcher parisien possède deux ressources inhérentes à Paris: des montagnes d'excellent fumier presque pour rien et la halle de Paris, gouffre toujours béant qui engloutit tout. Joignons à ces deux ressources une grande intelligence de la culture ; un esprit droit, exempt de préjugés , aimant le progrès, et une somme de travail incroyable, et nous aurons la clef de la richesse des maraîchers de Paris, qui produi ent annuellement un revenu brut double de la valeur du sol; mais, ne l'oublions pas, ces prodiges ne peuvent s'obtenir qu'à Paris et avec les ressources de Paris. ...

Vous l'avez compris, on démarre le livre et on se dit qu'on va certainement apprendre des choses mais qu'en même temps, on va se poiler. Pour ête honnête je n'ai pas lu l'ouvrage en entier, j'ai simplement picoré mais je suis tombé sur le cul des nues page 131 au chapitre VII ou le gars Alfred traite du potager du Locataire.( pour ma part, je n'avais jamais envisagé le potager sous l'angle du proprio et du locataire) Il traite de l'obligation d'amender la terre et de préparer son fumier, extrait :

Comme le propriétaire, le locataire devra d'abord installer une plate-forme pour la fabrication des engrais ; elle sera plus petite, mais installée de îa même manière. Un vieux tonneau défoncé, deux au besoin, serviront de réservoir à engrais liquide. S'il est possible d'avoir des latrines mobiles, avec une barrique s'enlevant à volonté, ce sera une excellente chose, un moyen puissant de se procurer sans frais, un engrais très énergique pour animaliser les matières végétales.
Si les matières fécales manquent ; il existe dans toutes les villes, et même dans tous les villages, des vieilles femmes trop faibles pour aller en journée, et toujours heureuses de gagner quelques sous. A défaut de vieilles femmes, on prend des gamins, et l'on traite avec eux, de un franc cinquante à deux francs, pour ramasser un mètre de crottin de cheval. Avec deux mètres de crottin, on fabrique quatre voitures d'excellents composts ...

Je n'ai pas trouvé grand chose sur l'auteur, il est né le 18 mars 1818 mais la date de sa mort est incertaine 1880 ? (j'ai trouvé une édition du bouquin de 1895 sur Gallica ou l'épisode des grand-mères à disparu)

Le bouquin est librement accessible sur google book et galica.

 

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